L’activité de la Commission d’alerte et de déontologie en santé publique et environnement (cnDAspe) s’est intensifiée au cours de l’année 2022, forte de la confiance accordée par les citoyens et leurs représentants dans l’exercice de ses missions.
- Signe de sa crédibilité dans le recueil et la gestion des alertes en santé publique et environnement, la commission a enregistré cette année 52 signalements soit le double de l’an dernier, et a reçu trois saisines.
- La commission se félicite de la réactivité croissante des services déconcentrés de l’Etat et de nombreuses administrations territoriales compétentes qui ont permis d’évaluer ou de remédier localement à un tiers des signalements instruits. En revanche, le traitement des alertes par les administrations centrales de l’Etat nécessite a encore d’importantes marges d’amélioration. Les dossiers de saisine ou de signalements évocateurs d’alertes transmis aux ministères souffrent en effet de non-réponses fréquentes dans le délai des trois mois règlementaires prévu par le décret de fonctionnement de la cnDAspe ;
- Dans le cadre de sa mission d’accompagnement de 34 établissements publics d’expertise scientifique et technique dans pour la mise en place de leur registre d’alerte en santé publique et environnement, la commission a poursuivi ses cycles de rencontres et son enquête annuelle sur leur gestion des alertes. La commission a d’ailleurs mis à disposition de leurs collaborateurs un support vidéo en ligne.
Mais en dépit de sa solide expertise dans le domaine de l’alerte en santé publique et environnement, deux éléments fragilisent gravement la cnDAspe :
- La Commission ne figure pas au décret n°2022-1284 du 3 octobre 2022 relatif aux procédures de recueil et de traitement des signalements mis par les lanceurs d’alerte et fixant la liste des autorités externes instituées par la loi n°2022-401 dite « loi Waserman » visant à améliorer la protection des lanceurs d’alerte.
- La très grande faiblesse de ses moyens financiers et humains qui ne fait que s’amplifier avec la forte augmentation de son activité.
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The work of the Commission d’alerte et de déontologie en santé publique et environnement (cnDAspe) intensified in 2022, strengthened by the trust placed in it by citizens and their representatives.
- The commission received 52 reports, twice as many as in 2021, and three referrals from members of parliament and a trade union organisation, to which the commission responded by publishing two public notices and by establishing a group of experts whose report is expected in 2023 ;
- With regard to the diligence with which alerts are handled, the Commission welcomes the responsiveness of decentralised government departments and many competent local authorities, which, after confidential and secure transmission of information, made it possible to assess or remedy locally one third of the alerts investigated. However, there is still considerable improvement to be made in the way alerts are handled by central government departments. The referral files or reports suggesting alerts sent to the ministries are frequently not answered within the three-month timeframe stipulated in the cnDAspe operating decree ;
- As part of its mission to support 34 public scientific and technical expertise establishments in setting up their public health and environment whistleblowing register, the Commission has continued its series of meetings and its annual survey of their procedures for receiving whistleblower alerts. To make it easier for these establishments to understand and communicate to their employees and service providers about their right to issue whistleblowing alerts, the Commission has made an online video.
However, despite its solid expertise in the field of whistleblowing in public health and the environment, and in particular the reporting of ethical malpractice, cnDAspe is seriously weakened by two factors :
- The Commission is not included in Decree no. 2022-1284 of 3 October 2022 on the procedures for collecting and processing whistleblower alerts and establishing the list of external authorities set up by Act no. 2022-401, known as the Waserman Act, aimed at improving the protection of whistleblowers. The serious consequence of this omission from the list of external authorities in charge of whistleblowers is that any whistleblower who contacts the Commission will not benefit from the protection afforded to whistleblowers ;
- In addition to the risks incurred by these whistleblowers, there is another factor that weakens the cnDAspe’s ability to carry out its missions : its very limited financial and human resources, which are only increasing with the sharp rise in its activity.